vendredi 1 mai 2009

NUMÉRO SEPT

On s' enfuit en devenant étranger
Tu glisse derrière le volant sans penser
Nous n' avons pas réfléchi
calé sur l' asphalte

Sur la route encore

Le ciel dur , le ciel volant
Tout deux fruits de nos effrois

Sur la route encore
Nous roulons sur le versant
Avalons des choses risquées

Puis ....
Ils ne voyaient plus les mèmes choses au même moment
Mais toutes les choses qu' ils voyaient ensemblent portaient le même nom
Le temps passait a une vitesse différente pour chaqu' un
Lorsqu' ils étaient tendus, ils souriaient
Lorsqu' ils avaient soif , même très soif
La salive de l' un était amplement suffisante pour satisfaire l' autre
Parfois ils n avaient pas soif
Parfois c' était la faim qui les faisaient rêver
Allongé cote à cote

Et tout ces corps d' apparence égaux et inégaux
ne formaient plus qu' une seule société
et la société évitait d' en parler

Nous sommes défiguré ........

2 commentaires:

  1. J'ai recopié tout à l'heure à un ami d'écriture un texte de Juarroz, le votre lui est un bel echo, je vous le laisse également

    Je regarde un arbre
    Tu regardes autre chose au loin
    Mais je sais que si je ne regardais pas cet arbre
    tu le regarderais pour moi
    et tu sais que si je ne regardais pas ce que tu regardes
    je le regarderai pour toi

    Il ne suffit plus
    De regarder chacun avec l'autre.
    Nous sommes parvenus
    à ce que si manque l'un des deux
    l'autre regarde
    ce que l'un devrait regarder.

    Il ne nous reste maintenant
    qu'à fonder un regard qui regarde pour les deux
    ce que nous devrions regarder l'un et l'autre
    quand nous ne serons plus nulle part.

    (Dans Poésie Verticale de Roberto Juarroz)

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  2. Merci beaucoup pour ce cadeau
    je le trouve exellent

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